La boîte crânienne étant une boite solide de volume constant renfermant du tissu nerveux, du sang et du LCR régis par un équilibre, l’augmentation de l’un de ses constituants entraine une diminution des autres et une augmentation de la pression intracrânienne.
Quels sont les animaux touchés ?
Cette maladie est majoritairement congénitale et atteint les chiens et les chats. Les animaux sont atteints très jeune, principalement entre 2 mois et un an. Par fois, certains cas peuvent compenser leur anomalie de naissance et la pathologie ne se développe qu’après 2 ans.
Il existe des formes acquises d’hydrocéphalie, notamment lors de tumeur cérébrale ou masse inflammatoire. Cette forme peut apparaître à tout âge.
Quels sont les signes cliniques ?
La majorité des signes cliniques est due à l’hypertension intracrânienne :
- -troubles du comportement : agressivité, somnolence, hébétude, coma, crises algiques
- -trouble de la démarche : déficits proprioceptifs, ataxie, « pousser au mur », …
- -troubles sensoriels : cécité, photophobie, mydriase, nystagmus
- -incontinence urinaire et fécale
- -vomissements
- -convulsions
De nombreux animaux atteints développent une augmentation de taille de la boite crânienne. Une tête globuleuse est souvent pathognomonique d’hydrocéphalie (ex : Chihuahua).
Comment faire le diagnostic ?
Le diagnostic passe nécessairement par de l’imagerie médicale. L’examen de choix est l’IRM, qui permet de bien voir l’état des tissus cérébraux. Cependant, le scanner, plus facilement disponible, permet de poser le diagnostic de certitude.
Chez les animaux dont les fontanelles sont encore ouvertes, il est possible de pratiquer une échographie au niveau de cette zone et d’apercevoir une augmentation de taille des ventricules cérébraux.
Quel est le pronostic ?
Il est très réservé. Il n’existe actuellement aucun moyen de guérir de cette pathologie en médecine vétérinaire.
Quels sont les traitements envisageables ?
Un traitement médical est souvent tenté en première intention. Il consiste à réduire la production de LCR. Pour cela, divers produits sont utilisés : diurétiques, corticoïdes ou encore inhibiteurs de l’anhydrase carbonique. Des anti-convulsivants peuvent être donnés si nécessaire. Le but est de maintenir une bonne qualité de vie à l’animal.
La seule chirurgie envisageable est un procédé de dérivation qui permet de recueillir le LCR surproduit par un cathéter et de le déverser dans la cavité abdominale. Cette méthode est relativement peu utilisée en médecine vétérinaire et les résultats sont peu concluants.
Auteur: Dr Vet Julie Besson